Un peu de nature, un peu d'atelier.
Les photos et les textes n’ont aucun ordre bien défini,
ils sont simplement mis au fur et à mesure de mes réflexions.
Peut-être qu’un jour, je prendrai le temps de changer ce défaut, celui de jeter sur du papier, toutes les idées comme elles me viennent, sans les ranger ensuite.
il faut avoir le coup d’oeil pour voir si dessous, le bois est marqué ou non.
Quand on rencontre un « méli-mélo » de Chèvrefeuille comme celui-là,
il faut avoir le coup d’oeil pour voir si dessous, le bois est marqué ou non.
Je me souviens très bien de celui-ci.
Dès que je l’ai vu, j’ai su qu’il serait superbe et pour qui il serait.Je l’ai travaillé avec beaucoup de douceur et d’énergie positive, puis il est resté longtemps dans l’atelier et maintenant, il est chez un Ami,
bien respecté, aimé, choyé.
D’ordinaire, je n’offre jamais de Bâton à une personne
sans qu’il ne l’ait lui-même choisi, mais avec cet Ami, c’est différent :
je savais que celui-ci était pour lui.
Ici, je travaille un bâton, en lui retirant
son écorce avec un cutter.
Non, ce n’est pas très gracieux un cutter,
et pourtant, c’est l’instrument qui coupe toujours le mieux quand on ne sait pas (comme moi), affûter un couteau.
Il suffit de casser la lame et le tour est joué.
Le bois peut toujours être travaillé délicatement,
en respectant la profondeur de sa peau.
Certains bois gardent facilement leur écorce,
d’autres la perdent au bout de quelques mois de séchage.
Avant de laisser partir un de ces objets avec quelqu’un,
soit je le travaille, soit je le lui laisse faire,
mais en l’avertissant de ce qui va changer
dans l’aspect de son Compagnon de route avec le temps.
Qu’il serait pour moi désolant de savoir qu’un de ces bâtons, cueillis dans le plus grand respect
et envers qui je m’engage à leur donner une belle deuxième vie, soit laissé dans un coin, abandonné, délaissé car il a changé ! Mais qui ne change pas dans la vie ?
On a tous dit un jour ou l’autre :
- « Je suis comme ça, ce n’est pas aujourd’hui que je vais changer !»
Et pourtant, si on regarde bien les choses sans se voiler la face,
on change tous en fonction de ce que l’on vit, de notre âge,
d’un changement de situation, de région…
Chaque jour qui passe est un nouveau jour, un nouveau matin,
un nouveau tout simplement « nouveau »,
donc différent, donc : qui a changé.
Cette méthode me sert à réaliser des bâtons de marche, de Pèlerins, de Druides,
des baguettes (obligatoirement) magiques, puisqu’elles sont en Bois Magiques.
Je fais aussi des porte-plumes et des stylos qui ne font pas de « fotes d’orthographes », donc si quand les enfants (ou les adultes) qui écrivent avec, font encore des « fotes »,
ce n’est pas de la faute du stylo, mais de la leur !
Même s’il règne un désordre très important dans l’atelier, il y a une chose qui est toujours respectée : les 2 poubelles.
* Celle où je mets les déchets obligatoires de notre vie d’aujourd’hui, emballages, lames de cutter, et tout ce que j’appel le des « déchets ».
* Celle où je mets toutes chutes de bois magiques, car même si je vais le plus loin possible dans le travail de ce bois en faisant des boutons avec les morceaux que j’enlève des grande branches, il me reste des chutes. Celles-ci sont soit brûlées comme aujourd’hui, ou bien remises dans la nature pour refaire de l’humus, mais ne vont jamais dans le camion des éboueurs